Des heurts ont opposé, jeudi, à travers la Libye, les forces de sécurité à des manifestants, qui avaient appelé à « une Journée de colère. » Des sources citant des sites Internet de l’opposition libyenne rapportent que six personnes ont été tuées à Benghazi, la seconde ville la plus importante du pays.
Des avocats ont mené une autre marche de protestation dans cette même ville. Des manifestants anti-gouvernementaux se sont mobilisés dans d’autres régions du pays.
Selon l’ONG de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch, les forces de sécurité avaient interpellé au moins 14 activistes avant les marches de jeudi.
Des centaines de partisans du leader libyen Mouammar Kadhafi ont, de leur côté, manifesté leur soutien à Tripoli.
Des opposants exilés, les groupes libyens de défense des droits de l’Homme ainsi que des activistes sur Internet avaient utilisé les médias sociaux pour appeler à « une Journée de colère » similaire aux récents soulèvements en Tunisie et en Egypte.
Les organisateurs du mouvement voulaient faire du 17 février un jour de commémoration de l’anniversaire de deux épisodes sanglants du règne de Kadhafi, au pouvoir depuis près de 42 ans. En effet, le 17 février 1987, les autorités avaient exécuté publiquement neuf jeunes hommes accusés de trahison. Le même jour en 2006, la police libyenne avait violemment réprimé des manifestations devant le consulat italien à Benghazi. Dix personnes avaient été tuées.