Kagame tire la sonnette d’alarme sur la tension au Burundi

Paul Kagame, le président du Rwanda

Les autorités rwandaises ont annoncé que 380 Burundais ont fui leur pays, craignant un soudain regain de violence avant les élections de juin au Burundi.

Seraphine Mukantabana, ministre rwandaise de la gestion des désastres et des affaires de réfugiés a déclaré lors d’une conférence que le nombre de Burundais traversant la frontière pour le Rwanda ne cesse d’augmenter. Ce qui, selon elle, va pousser les autorités rwandaises à ouvrir un camp de réfugiés pour eux.

Pour Mme Mukantabana, ces Burundais fuient l’insécurité.

Le président Paul Kagame a admis dimanche dernier dans une interview à Jeune Afrique qu’il y avait lieu d’avoir de sérieuses préoccupations en tant que voisins.

M. Kagame a révélé que le climat politique était tendu au Burundi et qu’il y avait des risques que la situation explose.

« Nous sommes préoccupé que d’éventuelles violences pourraient être exploitées contre nous par les forces négatives opérant dans l’est de la RDC», a affirmé M. Kagame.

Il a aussi indiqué son pays était particulièrement préoccupé pour le peuple du Burundi, ils sont nos frères et sœurs.

« Ce qui les affecte, nous affecte aussi », a souligné Kagame.