Son évasion intervenue entre 21H00 et minuit, est considérée, selon l’AFP, comme un nouveau coup dur pour le président Pierre Nkurunziza à l'approche d'élections générales.
D’après le porte-parole de la police, Liboire Bakundukize, trois gardiens dont le brigadier-chef de corps, responsable à ce titre de la sécurité de toute la prison, sont soupçonnés de complicité dans cette évasion. La famille du brigadier-chef de corps avait été évacuée du pays depuis quelques temps.
L’élection présidentielle aura lieu dans quatre mois et les législatives combinées aux communales, dans trois mois. Des tensions ne cessent de monter dans pays à l’approche de ces échéances.
Cette évasion intervient alors que le président burundais Pierre Nkurunziza, est soupçonné de vouloir briguer un troisième mandat mais il est confronté à une opposition de plus en plus forte, y compris au sein du parti au pouvoir, le Cndd-FDD.
Il y a dix jours, une manifestation monstre a accueilli la libération de prison du directeur de la très populaire radio RPA, Bob Rugurika, réputé proche de l'opposition. Elle était clairement un message envoyé au président Nkurunziza pour qu'il ne se représente pas et le pouvoir, qui accuse désormais l'opposition et une partie de la société civile de ramener le pays vers la guerre, y a répondu en organisant le week-end dernier une contre-manifestation "pour la paix".
(L’information reprise dans cet article provient de l’AFP).