Décès d'Abba Siddick, figure de la vie politique tchadienne

Une grande avenue à N'Djamena, Tchad, le 5 août 2017. (VOA/André Kodmadjingar)

Le docteur Abba Siddick, figure de la vie politique tchadienne, est décédé samedi à Paris à l'âge de 93 ans, a annoncé la radio d'Etat au Tchad.

Sa dépouille doit être transportée dimanche soir à N'Djamena dimanche soir, avant une inhumation prévue lundi matin, a précisé la radio.

Né le 25 décembre 1924 en Oubangui Chari (ancien nom de la République centrafricaine), docteur en médecine, Abba Siddick a combattu pour l'indépendance, avant de devenir ministre de l'Education sous le président François Tombalbaye (en poste de 1960 à 1975), avant de rejoindre le mouvement rebelle du Front national de libération du Tchad, (Frolinat).

Le Frolinat, opposé au pouvoir de Tombalbaye, accusé de discriminer les populations musulmanes du nord du Tchad, accèdera au pouvoir en 1979.

En 1970, à la mort du fondateur du groupe, Ibrahim Abatcha, Abba Siddick prend la tête du Frolinat jusqu'en 1978, quand le futur président tchadien Goukouni Oueddei (en poste de 1979 à 1982) lui succède.

Abba Siddick sera ministre de l'Education nationale sous la présidence de Hissène Habré (1982 à 1990).

Installé depuis plusieurs années en France, il assumait les fonctions de conseiller à la francophonie. Son fils Amine Abba Siddick est l'actuel ambassadeur du Tchad à Paris.

Avec AFP