Le commandant Riadh Barrouta, grièvement atteint au cou lors de l'attaque de mercredi, "est décédé", a indiqué le porte-parole du ministère, Yasser Mesbah.
L'assaillant avait tenté de frapper un autre policier, l'atteignant sans gravité au front, avant d'être interpellé.
Ce jeune homme né en 1992 et titulaire d'une maîtrise en informatique "avait l'intention de rejoindre des groupes terroristes en Libye", pays voisin en proie au chaos depuis des années, a affirmé jeudi à l'AFP le porte-parole du Parquet de Tunis et du Pôle antiterroriste, Sofiène Sliti.
L'assaillant "n'appartient à aucun groupe ou organisme terroriste" et son acte semble être "isolé", a ajouté M. Sliti. Il a précisé que ce jeune chômeur du quartier populaire de Cité Ettadhamen, dans la banlieue de Tunis, serait présenté au Pôle antiterroriste vendredi.
Mercredi, le ministère de l'Intérieur a indiqué que l'assaillant avait dit "avoir adopté la pensée takfiriste (extrémiste, ndlr) il y a trois ans". Il "considère les membres des forces de l'ordre comme des +tawaghit+ selon ses propres termes. Les tuer, croit-il, est une forme de jihad", a affirmé le ministère.
"Tawaghit" est le pluriel de "taghout", terme signifiant "tyran" en arabe et utilisé par la mouvance extrémiste pour qualifier les policiers et militaires.
Depuis la révolution qui a renversé la dictature en 2011, la Tunisie a fait face à un essor de la mouvance jihadiste qui a fait plusieurs dizaines de morts, notamment des policiers, des militaires et des touristes étrangers.
Les autorités affirment avoir fait "des pas très importants dans la guerre contre le terrorisme", mais elles appellent toujours à la vigilance et des démantèlements de cellules jihadistes sont régulièrement annoncés.
Avec AFP