"Il est décédé hier matin de maladie", a indiqué à l'AFP un diplomate sous couvert d'anonymat.
Dans sa lettre de trois pages datée du 2 avril et envoyée au président en exercice du Conseil de sécurité pour avril, l'ambassadeur péruvien Gustavo Meza-Cuadra, Ahmed Boukhari "réfutait catégoriquement les allégations infondées" du Maroc selon lesquelles le Front Polisario a récemment mené des incursions dans une zone tampon du Sahara occidental, où l'ONU est chargée de surveiller le cessez-le-feu.
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Le Maroc a alerté dimanche le Conseil de sécurité de l'ONU en affirmant que des combattants du Front Polisario étaient entrés ces derniers jours dans la ville de Mahbes, dans le nord-est du Sahara occidental, en violation d'un accord militaire établissant la zone tampon.
Le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric avait pour sa part rapporté en début de semaine que la mission de l'ONU au Sahara occidental (Minurso) "n'avait observé aucun mouvement d'éléments militaires dans le territoire nord-est". "La Minurso continue de surveiller la situation de près", a-t-il ajouté.
Le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita, présent cette semaine à New York, a brandi la menace d'une réponse ferme face à des "provocations, des manoeuvres (...) du Polisario encouragé par l'Algérie pour modifier le statut de cette zone" tampon, placée depuis le début des années 1990 sous la responsabilité des Nations unies.
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Ces menaces interviennent au moment où le Conseil de sécurité débat du nouveau mandat de la Minurso. Les Etats-Unis doivent présenter une proposition de résolution à ce sujet et un vote est attendu autour du 25 avril.
Le Front Polisario, qui a un rang d'observateur auprès de l'ONU, "appelle le Conseil de sécurité à user de son autorité pour pousser le Maroc à s'engager sérieusement et de manière constructive dans un processus politique", selon la lettre d'Ahmed Boukhari obtenue par l'AFP.
Il réaffirme son souhait de "négociations directes sans préconditions" afin de "parvenir "à une solution juste et pacifique permettant l'auto-détermination de la population du Sahara occidental", précise la missive.
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Vaste étendue désertique de 266.000 km2, le Sahara occidental est le seul territoire du continent africain dont le statut post-colonial n'a pas été réglé. Le Maroc en contrôle 80%, le Front Polisario 20%.
Soutenu par l'Algérie, le Front Polisario réclame un référendum d'autodétermination pouvant conduire à l'indépendance mais le Maroc rejette toute autre solution que l'autonomie sous sa souveraineté.
Avec AFP