Les deux équipes se sont entraînées à Yaoundé, la capitale camerounaise, le 1er février pour bien se préparer à la bataille des demi-finales devant conduire les gagnants à la grande guerre de la finale.
Elles ont aussi tenu des conférences de presse au cours desquelles chacune a exprimé et réaffirmé ses ambitions non seulement de vaincre son adversaire, mais également de remporter la finale de la CAN 2021, qui, exceptionnellement se joue début 2022.
Grosse bataille contre le Burkina
L'entraîneur sénégalais Aliou Cissé a confié que "Ce travail ne peut être couronné que si cette génération remporte un trophée, et nous courons après ce trophée depuis 1960”, rapporte l'agence Reuters. "Mais ce groupe est motivé et conscient aujourd'hui qu'il est capable d'écrire l’histoire. Nous avons la foi et nous nous battrons dans tous les cas pour faire partie de cette génération dont nous avons besoin", a-t-il affirmé.
Il a reconnu humblement que le Burkina "n'a jamais été un adversaire facile à gérer", rappelant les deux matchs nuls, (0-0 à Dakar et 2-2 à Ouagadougou) aux éliminatoires de la Coupe du monde 2018.
"Il ne fait pas s’enflammer. Contre le Burkina Faso, ça sera une grosse bataille’’, avait déjà averti le technicien en conférence de presse le 30 janvier, après la qualification de ses poulains, qui avaient battu la Guinée Equatoriale, 3-1.
Mais '"il faut donc garder la sérénité et surtout, rester concentré et surtout, une concentration collective.”, a-t-il conseillé avec diplomatie.
A en croire la plateforme d'information sportive iprestigesport.com, Aliou Cissé compte aligner comme attaquants : Sadio Mané (Liverpool FC/Angleterre), Famara Diédhiou (Alanyaspor/Turquie) et Ismaila Sarr (Watford/Angleterre).
A la défense, on pourra trouver Saliou Ciss (Nancy/France), Abdou Diallo (PSG/France), Kalidou Koulibaly (Naples/Italie) et Bouna Sarr (Bayern Munich/Allemagne). Comme milieux de terrains, il y aura Idrissa Gana Gueye (PSG/France) et Nampalys Mendy (Leicester City/Angleterre). Édouard Mendy (Chelsea/Angleterre) aura la charge d'arrêter les ballons des Etalons.
Du côté du Burkina Faso, l’entraîneur Kamou Malo et le gardien Hervé Koffi se disent confiants de battre les Sénégalais au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé. Malo a poursuivi en disant qu'il espère qu'une victoire apportera de la joie à son pays qui a fait face à des troubles politiques et à un coup d'État récent.
"Vous savez que depuis quelques années nous sommes confrontés à ce terrorisme qui continue de plonger notre peuple dans le deuil au quotidien. Nous nous sommes fixé comme objectif de redonner un peu le sourire à notre peuple", a confié l’entraîneur Kamou Malo.
"Ce n'est pas un hasard si nous avons atteint la demi-finale aujourd'hui. Je suis confiant sur ce parcours et je suis également confiant sur mon groupe. Nous sommes une famille. Nous sommes un très bon groupe. Donc, je pense que nous allons pouvoir gagner contre le Sénégal”, a poursuivi le sélectionneur Burkinabè.
C'est cette envie de donner espoir au peuple du Burkina que des analystes de Sport News Africa donnent les Etalons favoris à leur duel contre les Lions de la Téranga.
"Les Etalons ne jouent pas juste une CAN de football. Ils sont en mission pour leur peuple", écrit le journal. Il rappelle qu'en plus, les Burkinabè, au complet, ont remporté tous leurs matches depuis le début du tournoi.
Si aucune sélection ne l'emportait en temps réglementaire et qu'il faille aller aux penaltys, la rédaction de "Sport News Africa" estime que Les Etalons pourraient dominer les Lions de la Téranga car nombreux d'entre aux sont de bons tireurs.
"L’exercice a rarement réussi à la sélection sénégalaise, qui a perdu aux penaltys, face au même adversaire (Cameroun), la finale de la CAN 2002 et le quart de finale de celle de 2017", analyse le site.