Tim Murphy, un élu anti-avortement, avait annoncé mercredi qu'il ne se représenterait pas pour un nouveau mandat à la Chambre des représentants l'année prochaine.
"Cet après-midi j'ai reçu une lettre de démission, qui sera effective le 21 octobre, de Tim Murphy", a déclaré le président de la Chambre des représentants, Paul Ryan.
Tim Murphy, un médecin de 65 ans qui siège au Congrès depuis 17 ans, affiche des positions anti-IVG et a voté récemment en faveur d'une nouvelle proposition de loi visant à interdire les avortements au-delà de la 20e semaine de grossesse.
Un scandale a éclaté mardi quand un journal local de Pennsylvanie, le Pittsburgh Post-Gazette, a découvert un message furieux envoyé en janvier dernier par une psychologue avec laquelle il avait une liaison.
"Tu n'as aucun problème à afficher partout une position pro-vie (anti-avortement, ndlr) alors que ça ne te posait pas de problème de me demander d'avorter encore la semaine dernière", a écrit la femme, qui finalement n'était pas enceinte.
"Je ne les ai pas écrits, c'est mes collaborateurs. Quand je les ai lus j'ai grimacé. Je leur ai demandé de ne plus en écrire, je le ferai moi-même", avait alors répondu Tim Murphy.
Il n'est pas le premier républicain anti-avortement à se retrouver au milieu d'un scandale d'hypocrisie sur le sujet. Un de ses collègues, Scott DesJarlais, avait incité son ex-femme et une maîtresse à avorter dans les années 2000, selon plusieurs médias. Il siège toujours au Congrès.
Avec AFP