"Au Fonds monétaire, nous demandons une aide qui peut aller vers 300, 400, 500 millions de dollars, pourquoi pas. Nous maintenons le contact avec les autorités du Fonds monétaire", a déclaré le président congolais dans un entretien à la chaîne France 24 et Radio france internationale (RFI).
"Notre Parlement vient d'approuver un collectif budgétaire qui réduit notre budget de moitié", a rappelé M. Sassou Nguesso sur les impacts de la pandémie du coronavirus dans son pays d'environ cinq millions d'habitants.
Le troisième pays pétrolier d'Afrique (310.000 barils/jour) anticipe une division par deux du prix du baril (de 50 à 25 dollars) en raison de la chute mondiale de la demande avec l'arrêt d'une partie de l'activité mondiale.
Lire aussi : Pétrole et minerais: fortes récessions en vue à Brazzaville et KinshasaLe Congo-Brazzaville avait déjà été sévèrement touché par une première chute des cours en 2014, qui avait creusé sa dette.
En juillet dernier, le FMI avait accordé à Brazzaville 448,6 millions de crédit sur trois ans avec un premier décaissement de 44,9 millions de dollars.
Le FMI a gelé une deuxième tranche de crédit en décembre 2019, demandant notamment à Brazzaville de restructurer la partie de sa dette contractée auprès des négociants pétroliers suisses Glencore et Trafgiura, sous la forme d'emprunts gagés sur des remboursements en pétrole.
"Nos négociations avec les traders vont dans la bonne direction. Nous pensons que le FMI tient compte de tous ces éléments là et approuvera la demande d'aide d'urgence que nous avons formulée", a estimé le président congolais qui cumule 35 ans de pouvoir.
Lire aussi : Nouveau couac entre le FMI et Brazzaville"Nous avons confiance, nous pensons que nous allons conclure avec Trafigura et Glencore", a-t-il insisté.