Depuis Bamako, le ministre français appelle la Russie à intervenir auprès de Damas

Jean-Marc Ayrault, avec le secrétaire d'État John Kerry, lors de la réuniion du G7 le 11 acril 2016.

Le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, est arrivé dimanche soir au Mali pour, au cours d'une brève visite, réaffirmer le soutien de l'UE à ce pays et à son armée, confrontés à la menace jihadiste dans le Nord.

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a appelé lundi à Bamako la Russie à intervenir auprès de Damas pour que "les frappes sur Alep s'arrêtent" et que le processus de paix puisse reprendre "le plus vite possible" en Syrie.

"Nous sommes totalement mobilisés pour que le processus de paix puisse reprendre le plus vite possible. Pour cela, il faut que les frappes sur Alep s'arrêtent", a dit le ministre français lors d'une conférence de presse au deuxième jour à l'occasion de sa visite au Mali en compagnie de son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier.

"Nous avons dit à nos partenaires américains que nous souhaitons que des pressions les plus importantes soient faites pour que les Russes interviennent auprès du régime de Damas pour que ce soit le cas. Pour l'instant, ça ne l'est pas", a-t-il ajouté.

"Nous ne voulons manquer aucune initiative pour que le cessez-le-feu redevienne effectif, que l'aide humanitaire puisse arriver aux populations touchées par les tragédies que provoquent ces bombardements et que le processus de paix puisse reprendre pour sortir de cette guerre civile qui n'a que trop duré", a assuré M. Ayrault.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est arrivé dimanche à Genève, où il doit s'entretenir avec l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, du rétablissement du cessez-le-feu, entré en vigueur le 27 février mais gravement compromis ces derniers jours, notamment par la multiplication des raids aériens sur la partie d'Alep tenue par la rébellion.

"Le conflit devient à bien des égards hors de contrôle", a déclaré lundi John Kerry.

Moscou et Washington sont les initiateurs du processus de paix en Syrie, et M. de Mistura a indiqué que si les deux pays ne parviennent pas à s'entendre, il n'est guère probable qu'il y ait des avancées.

Avec AFP