Les six candidats ont soulevé de nombreuses irrégularités qui, selon eux, ont entaché au bon déroulement du scrutin du 10 avril.
Ils se sont entre autres fondés sur les réalités chiffrés des électeurs. Ils ont souligné qu’aucun candidat ne pouvait prétendre obtenir plus de 50%. Car pour eux, sur 9 régions du Sud qui regorgent un nombre important d’électeurs, le président candidat du MPS Idriss Déby Itno arrive en 4ème position.
Brice Mbaimong Guedmabaye, candidat du Mouvement des Patriotes Tchadiens pour la République, a estimé que la CENI a, au moment de la proclamation des résultats provisoires du premier tour de la présidentielle, donné un chiffre total des participants ne correspond pas à ceux énoncés lors de la publication des résultats.
Faisons l’hypothèse selon laquelle Idriss Deby gagne 100% des voix à l’étranger et dans les 13 régions sur lesquelles il suppose avoir une main mise. Ce qui représente en tout 37,62 % de l’électorat. Avec un taux de participation de 100% sans bulletin nul, il n’aura obtenu que 45,72%, affirme m. Guedmabaye.
Saleh Kebzabo chef de fil de l’opposition demande aux juges du conseil constitutionnel de dire le droit. Car, « proclamer un candidat élu dans les circonstances confuses relève d’une imposture que le Conseil Constitutionnel ne devrait cautionner. Il serait souhaitable de renvoyer les candidats devant le peuple pour une nouvelle évaluation objective… Un deuxième tour est incontournable, On peut me mettre un fusil sur la tête, je répèterai la même chose », souligne-t-il.
Gali Gata Ngoté du Parti Union des Forces Démocratiques/Parti Républicain quant à lui, s’interroge sur la forme de la démocratie au Tchad.