Les derniers jihadistes à Mossoul sont assiégés dans un petit secteur de la vieille ville, sur la rive droite du Tigre, près de neuf mois après le lancement par les forces irakiennes de l'opération pour reprendre à l'EI la deuxième ville du pays.
"Certains d'entre eux ont tenté de traverser vers l'autre rive (du Tigre) mais nous avons des forces là-bas", a indiqué le lieutenant-général Abdulghani al-Assadi, un commandant des troupes d'élite du contre-terrorisme (CTS), qui sont à la pointe des combats à Mossoul.
Ces jihadistes ont alors voulu revenir vers la vieille ville mais les forces de sécurité "leur ont tiré dessus et les ont tués, leurs corps sont restés dans l'eau", a ajouté M. Assadi, qui n'a pas précisé leur nombre.
Le commandement conjoint des opérations en Irak a de son côté publié un communiqué indiquant que 35 membres de l'EI avaient été tués et 6 capturés alors qu'ils tentaient de fuir "l'avancée" des forces irakiennes dans la vieille ville, sans plus de détails.
Les derniers jihadistes opposent une résistance farouche aux forces irakiennes dans cette partie densément peuplée et très étroite de la grande ville du nord de l'Irak, où de nombreux civils se retrouvent piégés.
Mossoul est "l'une des batailles urbaines les plus ardues que nous ayons pu voir depuis la Seconde Guerre mondiale, surtout dans la partie occidentale de la ville", a assuré samedi à Bagdad l'envoyé américain auprès de la coalition internationale anti-EI, Brett McGurk.
Les forces irakiennes ont repris en janvier l'est de Mossoul, coupée par le Tigre, et bataillent depuis février dans l'ouest de Mossoul, où se trouve la vieille ville.
L'EI s'était emparé de la grande ville septentrionale en 2014 lors d'une offensive qui l'avait vu prendre le contrôle de vastes portions du territoire irakien.
La reprise de Mossoul serait la plus grande victoire des forces irakiennes, soutenues par la coalition internationale antijihadistes depuis le début de leurs opérations militaires contre les jihadistes, mais elle ne marquerait pas la fin de l'EI.
Le groupe ultraradical contrôle encore quelques secteurs du pays, notamment près de la frontière syrienne, et conserve les capacités de mener régulièrement des attentats à la bombe meurtriers dans les zones sous contrôle du gouvernement.
Avec AFP