Des "conseillers" américains venaient en aide mercredi aux forces afghanes pour tenter de stopper une attaque contre l'Université américaine à Kaboul, selon un responsable militaire.
"Un petit groupe de conseillers de la mission Resolute Support assistent actuellement les forces afghanes", a déclaré ce responsable américain sous condition d'anonymat. "Ces conseillers ne sont pas dans un rôle de combat, ils conseillent leurs homologues afghans", a-t-il insisté.
Ces conseillers sont en général des membres des forces spéciales.
L'Université américaine d'Afghanistan à Kaboul a été prise d'assaut par des assaillants armés. Explosions et tirs y retentissaient mercredi en début de soirée, certains étudiants envoyant des messages de détresse depuis l'intérieur du bâtiment où ils étaient enfermés.
Des dizaines de soldats ont rapidement encerclé le campus, habituellement bondé d'étudiants le soir, car nombre d'entre eux travaillent et suivent des cours du soir à temps partiel à l'université.
Aucun groupe n'a revendiqué jusque là cette attaque, qui intervient deux semaines après l'enlèvement de deux enseignants de l'université, un Australien et un Américain, et fait suite à plusieurs attaques de grande ampleur dans la capitale afghane.
Un hôpital géré par une organisation italienne à Kaboul a indiqué sur Twitter avoir reçu au moins cinq personnes blessées dans l'attaque de l'université.
Les forces afghanes sont en charge de la sécurité du pays depuis début 2015 mais elles ont souvent du mal à contrôler la résurgence de groupes talibans et ont encore fréquemment besoin de l'aide des soldats américains ou de l'Otan.
L'Otan dispose toujours de 13.000 hommes en Afghanistan, la plupart Américains, dans le cadre de sa mission Resolute Support.
La direction de l'Université américaine d'Afghanistan (AUAF), qui a ouvert ses portes en 2006 et accueille actuellement plus de 1.700 élèves, n'était pas joignable dans l'immédiat.
Cet établissement d'élite, qui entretient partenariats et programmes d'échanges avec de prestigieuses universités américaines comme Georgetown, Stanford ou l'Université de Californie, se présente comme "la seule université privée, à but non lucratif, non partisane et mixte d'Afghanistan", république islamique où hommes et femmes sont habituellement séparés.
Avec AFP