Le feu s'est déclaré dimanche soir vers 21h00 (20h00 GMT) quand Bukavu vibrait avec le reste du pays au rythme de la victoire des "Léopards" 4-0 face au Zimbabwe en Coupe d'Afrique des Nations (CAN) de football.
"Le feu est parti d'une maison où une maman (femme d'un certain âge) préparait des beignets et où un revendeur de carburant gardait au moins dix bidons d'essence", a confié à l'AFP un responsable de la protection civile, Aimé Lubago.
Lire aussi : Au moins trois morts et des disparus dans un naufrage sur le lac Kivu"Le bilan jusqu'à cet après-midi fait état d'une fillette de sept ans calcinée, trois blessés et 159 maisons brûlées", a estimé le bourgmestre (maire) de la commune de Kadutu (l'une des trois de la capitale du Sud-Kivu), Gérard Munyole.
Le feu a laissé "400 familles sans abri", a-t-il ajouté.
Une autre source parle de 202 maisons détruites.
"Nous n'avons plus rien. Nous passons la nuit à la belle étoile, mes six enfants et mon épouse", a déploré Boaz Bahati, 59 ans.
L'absence de règles d'urbanisme a été mise en cause.
"Le camion anti-incendie de la mairie est arrivé sur place, mais il n'y avait pas moyen qu'il intervienne parce que les maisons en matériaux semi-durables et celles en matériaux durables sont collées les unes aux autres", a expliqué le responsable de la protection civile.
"Ce désastre de trop doit interpeller tout le monde : gouvernement provincial, justice, société civile ...", a réagi l'ancien directeur de cabinet du ministre provincial de l'Intérieur, Josué Boji.
Un incendie avait détruit des dizaines de maisons dans un autre quartier de Bukavu 200 d'après certaines sources en août dernier.
Construite à flanc de collines au sud du lac Kivu, Bukavu est le fief d'un des hommes forts du pays, le directeur de cabinet du président de la République, Vital Kamerhe.
La ville densément peuplée compte aussi de surprenantes villas aux toits pointus avec des vues imprenables sur le lac Kivu.