Johanne Schmidt-Nielsen, de l'Alliance rouge-verte, et Jacob Mark, du Parti populaire socialiste, avaient tous deux fait part de leur réprobation face aux conditions dans lesquelles l'Australie envoyait ses demandeurs d'asile vers d'autres pays.
La première a raconté sur Facebook que les autorités de Nauru l'avaient déclarée persona non grata, même "après l'intervention du ministère des Affaires étrangères danois". La diplomatie danoise a confirmé l'incident à l'AFP.
Les trois autres députés de la délégation, respectivement membres des sociaux-démocrates, du parti libéral au pouvoir et du Parti populaire danois (droite anti-immigration) ont renoncé à la visite par solidarité avec leurs collègues.
Le but des députés était de constater les conditions de vie dans ces camps sévèrement critiqués par des organisations de défense des droits de l'Homme.
La marine australienne repousse systématiquement les bateaux de clandestins. Ceux qui parviennent à gagner ses côtes sont placés dans des centres de rétention au large, à Manus en Papouasie Nouvelle-Guinée, à Nauru, minuscule État insulaire du Pacifique, ou sur l'île Christmas, dans l'océan Indien, le temps que leur demande d'asile soit étudiée.
Le 10 août, The Guardian avait publié des documents rapportant des centaines de cas d'abus physiques, sexuels ou moraux contre les migrants du camp de Nauru.
Avec AFP