Six centrales pharmaceutiques -- des sociétés grossistes-- sont visées par la mesure de fermeture "immédiate", notamment pour "absence de contrôle de qualité" des médicaments avant leur mise en vente, "absence de destruction de produits périmés" ou pour "réapprovisionnement douteux".
Le ministère leur reproche également "d'approvisionner des dépôts pharmaceutiques illégaux" ou de ravitailler des vendeurs "ambulants". Ces sanctions sont prises à l'issue d'"inspections" menées par le ministère de la Santé, explique le communiqué.
Six autres centrales ont écopé de "mises en demeure" et sont sommées de "se conformer à la réglementation dans les meilleurs délais "sous peine de "fermeture", prévient le ministère.
En novembre, la police nigérienne avait saisi plus de 13 tonnes de faux médicaments acheminés à Niamey depuis l'Inde via un port ghanéen.
Lire aussi : Quatorze établissements privés de santé fermés au NigerCes faux médicaments, destinés au marché local, avaient été commandés par des opérateurs avec "la complicité" d'un agent "corrompu" d'une société officiellement agréée dans la distribution de produits pharmaceutiques, selon les services de répression du trafic illicite des stupéfiants du Niger.
Le marché des faux médicaments est florissant au Niger mais aussi dans d'autres pays d'Afrique où ils sont vendus à la criée, sur les marchés ou à même le sol près de pharmacies officielles.
Depuis des décennies, syndicats et propriétaires des pharmacies demandent aux autorités de démanteler les réseaux de trafiquants, derrière lesquels se cachent parfois d'influents commerçants.
En 2017, quatorze établissements privés de santé avaient également été fermés par les autorités pour non-conformité à loi.
Lire aussi : Alerte aux faux vaccins contre la méningite au NigerLe ministre nigérien de la Santé, Idi Illiassou, avait dépeint "une situation alarmante" dans le secteur privé de la santé du Niger: "la réglementation, la législation et les procédures d'ouvertures des établissements ne sont pas respectées".
Avec AFP