Malgré une forte pluie qui arrose Conakry depuis l’aube, les associations de presse guinéenne ont réussi à organiser un sit-in devant le siège de la Haute autorité de la communication (HAC).
Plusieurs dizaines de journalistes portant des d’imperméables et munis de parapluies ont protesté devant l’institution de régulation des médias en Guinée, contre l’inculpation et la détention de deux confrères.
Derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire : "Marche de colère des médias, plus de journaliste en prison", les professionnels venant de plusieurs associations de presse ont protesté aux cris de "vive la loi 002 pour que vive la démocratie en Guinée".
Lire aussi : Sit-in de la presse guinéenne lundi 26 août pour dénoncer la situation des journalistes interpellésSoulemane Diallo, fondateur du groupe de presse Le Lynx, et son directeur général Aboubacar Diallo sont inculpés et placés sous contrôle judiciaire sur la base de la loi sur la Cyber sécurité.
Pour Jacques Léa Léno, rédacteur en chef d’Espace TV, "c’est un mauvais choix et une intimidation que d’utiliser cette loi sur la Cyber sécurité contre les journalistes au lieu de celle numéro 002 sur la liberté de la presse en Guinée".
Jacques et ses confrères qui se sont déplacés à Kalum, le centre-ville de la capitale, ne comprennent pas la décision de la justice guinéenne d’interdire à Aboubacar Diallo d’animer l’émission Œil de lynx. "Il n’appartient pas à un juge d’interdire un journaliste de micro. Il n’y a pas eu de jugement préalable. On va de violation en violation", réagit, à l’entrée principale du siège de la HAC, Aboubacar Camara, secrétaire général de l’Union des radios et télévisions libres de Guinée.
Les journalistes guinéens dénoncent une "restriction de leur liberté". "L’heure est grave", écrivent-ils dans un mémorandum dont une copie a été déposée à la HAC.