Un important dispositif policier anti-émeutes attendait les opposants, une centaine de personnes, du "Front du Refus" qui avait appelé à manifester à un carrefour important à l'entrée du Plateau, le quartier des affaires d'Abidjan.
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"Non à la Monarchie Ouattara", pouvait-on lire sur un panneau brandi par un des opposants qui réclament le "retrait puret simple" du projet de Constitution, qu'ils qualifient de "funeste et dangereuse", accusant le président Alassane Ouattara de proposer un "projet de désaccord et de rupture sociale".
Après avoir prévenu les opposants que la manifestation n'était pas autorisée, les policiers ont tiré des gaz lacrymogène et ont interpellé plusieurs leaders et élus lors d'une empoignade qui a duré plusieurs minutes.
Parmi les personnes arrêtées: Aboudramane Sangaré, un "frondeur" du Front populaire ivoirien (FPI - opposition, créé par l'ancien président Laurent Gbagbo), Mamadou Koulibaly, ancien président de l'Assemblée nationale et chef d'un parti d'opposition, Danielle Boni Claverie, une ancienne ministre, Konan Kouadio Siméon, ancien candidat à la présidentielle, et Gnamgbo Kacou, un député indépendant, a constaté l'AFP.
"Voilà la démocratie de Ouattara", a lancé à la presse M. Koulibaly, après avoir été embarqué dans un véhicule de la police.
Vendredi dernier, une autre coalition de l'opposition avait annoncé qu'elle boycotterait le référendum sur la nouvelle Constitution, un projet "rétrograde, démagogique et monarchique".
"Nous sommes dans la voie du boycottage", a lancé au nom de l'Alliance des forces démocratiques de Côte d'Ivoire (AFD-CI) Pascal Affi Nguessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI), fondé par l'ancien président Gbagbo. Le FPI tendance Aboudrahamane Sangaré, l'aile dure du parti, qui est en rupture avec la présidence du FPI, avait déjà appelé au boycottage.
Selon M. Ouattara, le projet permettra d'en finir avec le problème de "l'ivoirité" en clarifiant notamment les conditions d'éligibilité à la présidence de la République.
En outre, il prévoit la création d'un poste de vice-président, élu en même temps que le président, et d'un Sénat, dont un tiers des membres sont nommés par le président. Il prévoit aussi l'institutionnalisation de la chambre des rois et chefs traditionnels et une extension des compétences du Conseil économique et social.
Avec AFP