Scandant notamment le slogan "Un Ivoirien, un toit", les manifestants, dont une immense majorité de femmes, refusent de quitter les maisons qu'ils occupent depuis des années dans une cité de la ville.
"Voilà 25 ans que je suis dans cette maison avec ma famille. Il y a même des familles qui ont passé plus de 30 ans ici. Pendant des années, nous avons fait des réunions et des réunions avec les différents directeurs régionaux de la SICOGI (Société ivoirienne de construction et de gestion immobilière). On nous a dit qu'on allait nous vendre ces maisons et aujourd'hui, on nous demande de déguerpir les lieux et ils vont donner les maisons à d'autres personnes " a expliqué Lôtchô Mariam Sekongo Koné.
Ancienne "capitale" de la rébellion ivoirienne, qui contrôla la moitié nord du pays entre 2002 et 2011, Bouaké a été le point de départ des mutineries en début d'année. La vie y est régulièrement troublée par des accès de violence (émeutes contre augmentation de l'électricité, bavure policière etc...)
Avec AFP