Jean-Pierre Fabre, leader de l’opposition, était en tête du cortège dans les rues de la capitale togolaise, où des marches contestataires sont organisées depuis trois mois.
"La mobilisation va se poursuivre, même en plein dialogue. Nous n'allons pas abandonner la lutte", a déclaré Jean-Pierre Fabre, leader de l'Alliance Nationale pour le Changement (ANC) et opposant historique, en tête du cortège.
Une coalition de 14 partis d'opposition organise des manifestations quasi-hebdomadaires depuis le début du mois de septembre pour demander une limitation rétroactive du mandat présidentiel et la démission du président Gnassingbé.
La semaine dernière, ce dernier avait fait savoir qu'un dialogue avec l'opposition devrait avoir lieu "d'ici à quelques semaines".
Le chef de l'Etat est à la tête du Togo depuis 2005, succédant à son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui a dirigé sans partage le pays pendant 38 ans.
D'autres marches sont prévues jeudi et samedi dans tout le pays.
Les manifestants espèrent que la grave crise politique sera au menu des discussions entre dirigeants au sommet UE-Afrique.
"Je souhaiterais (...) que les chefs d'Etat, et notamment français s'impliquent personnellement et parle en tête à tête avec Faure Gnassingbé", confiait Abla, une étudiante de Lomé durant la marche.
Aucune rencontre bilatérale n'a été pour l'instant été officialisée entre Emmanuel Macron et son homologue togolais, mais Franck Paris, l'un des porte-parole de l'Elysée, a assuré la semaine dernière que "le Togo sera un sujet important de ses entretiens sur place".
Les manifestations des dernières semaines ont fait au moins 16 morts - dont des adolescents et deux militaires lynchés par la foule - et de nombreux blessés au cours d'affrontements avec les forces de l'ordre, notamment dans le nord du pays.
Avec AFP