"Les militaires dans leurs casernes", scandent les partisans d'un pouvoir civil qui manifestent chaque semaine depuis le coup d'Etat du général Abdel Fattah al-Burhane, malgré une répression qui a fait 116 morts et des milliers de blessés, selon des médecins prodémocratie.
Le putsch a brutalement arrêté la transition démocratique lancée en 2019 après la chute de la dictature islamo-militaire d'Omar el-Béchir.
Mardi, des manifestants brandissaient des portraits des victimes de la répression tandis que d'autres portaient celui du général Burhane, le visage barré d'une croix et l'inscription "Burhane dehors".
Début juillet, à la surprise de tous, le général Burhane, s'est dit prêt à s'effacer devant un gouvernement civil.
Mais pour les Forces pour la liberté et le changement (FLC), principal bloc civil du Soudan, il ne s'agit que d'une "tactique" pour garder la haute main sur le pays.
Le pays, déjà l'un des plus pauvres au monde, ne cesse de s'enfoncer dans le marasme politique et économique. L'inflation avoisine chaque mois les 200%, la monnaie est en chute libre et le prix du pain a été multiplié par dix depuis le putsch.
Selon les Nations unies, un Soudanais sur trois a besoin d'aide humanitaire.