"Les organisations de la société civile sont très préoccupées par la décision du gouvernement d'appliquer cette clause, et constatent aussi une confusion sur les 8.460 réfugiés rwandais qui deviennent des migrants", indiquent ces ONG dans une déclaration.
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"Le gouvernement doit revenir sur sa décision", a déclaré à l'AFP Loamba Moké, président de l'Association des droits de l'homme et de l'univers carcéral (Adhuc).
Dans une récente déclaration relative à la cessation, au 31 décembre 2017, du statut des réfugiés rwandais vivant au Congo, le gouvernement avait dit : "Les personnes n'ayant pas bénéficié de l'exemption se trouvent désormais en situation irrégulière sur le territoire congolais".
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Pour le gouvernement, la situation de ces réfugiés rwandais "relève à présent des dispositions de la loi en matière d'entrée, de séjour et de sortie des étrangers" au Congo-Brazzaville.
"C'est une décision inadmissible", a réagi auprès de l'AFP Aimé Armel Malela, un responsable de la Convention nationale des droits de l'Homme (Conadho), estimant qu'agir de la sorte serait de "la non-assistance à personne en danger". Pour M. Malela, "la meilleure solution est de les intégrer ou de leur trouver un autre pays d'accueil".
Avant la date butoir du 31 décembre, seuls 104 réfugiés rwandais ont pu être rapatriés volontairement dans leur pays, dix-huit ont sollicité l'intégration locale et 802 ont bénéficié de l'exemption jusqu'en 2020. Les 8.460 restant se retrouvent sans statut.
Après le génocide des Tutsi au Rwanda de 1994 (800.000 morts parmi la minorité tutsi et chez les Hutu modérés), quelques milliers de Rwandais s'étaient réfugiés au Congo, petit pays d'Afrique centrale d'environ 5 millions d'habitants.
Avec AFP