"Nous avons relevé de sérieux problèmes dans la constitution du Registre électoral provisoire, en particulier dans la région de Freetown et à Bo (sud),Kono (est), Kenema (est), Koinadugu (nord), Kambia (nord) et Port Loko (nord)", a déclaré dans un communiqué l'association SL-EMO (Sierra Leone Elections Mega Observers), qui regroupe une demi-douzaine de mouvements de la société civile de ce petit pays anglophone d'Afrique de l'Ouest, l'un des plus pauvres au monde.
L'ONG, qui a observé le travail de la Commission électorale nationale (NEC) du 22 au 28 août, a relevé des "pertes importantes" ou des "omissions importantes" de données concernant les électeurs, ainsi que des "transferts significatifs de données entre centres d'enregistrement".
"Nous estimons que les problèmes rencontrés par le Registre électoral provisoire peuvent nuire à l'intégrité du processus électoral et potentiellement diminuer la crédibilité des élections", ajoute l'ONG, en craignant que ces problèmes créent le "chaos" lors des élections.
Une autre coalition d'ONG, le National Election Watch (NEW, l'observatoire national des élections en anglais), s'est dans un communiqué séparé dite "inquiète du degré d'intimidation politique" après l'incendie mardi du siège de l'Alliance Democratic Party (ADP, opposition).
Le NEW, qui souligne que ce n'est pas le premier incident visant ce parti, réclame dans son communiqué une "enquête immédiate et impartiale" sur cet incendie.
Le sinistre avait des "motifs politiques", a estimé mardi son dirigeant, Mohamed Kamarimba Mansaray.
Expliquant que deux personnes à moto avaient lancé des cocktails molotov sur le bâtiment, il avait dénoncé le gouvernement, qui veut selon lui "réduire l'opposition au silence avant les élections du 7 mars 2018".
Robin Falley, un responsable de la communication del'APC (All People's Congress), le parti au pouvoir à Freetown, avait rejeté mercredi ces accusations, affirmant à l'AFP qu'elles étaient "creuses" et "montées de toutes pièces".