Cinq membres des forces spéciales américaines (Bérets verts) ont été attaqués lors d'une patrouille de routine dans une zone notoirement fréquentée par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le groupe Etat islamique, a confirmé l'AFRICOM, le commandement américain pour l'Afrique
Deux autres soldats américains ont été blessés au cours de cette opération et ont été transportés en Allemagne dans l'hôpital militaire américain de Landstuhl où ils se trouvent dans un "état stable". La nationalité du 4e militaire tué dans l'opération n'a pas été précisée par Africom.
L'attaque s'est produite à quelque 200 kilomètres au nord de Niamey, dans le sud-ouest du Niger, a précisé le commandement américain dans un communiqué, soit près de la frontière avec le Mali, où des groupes jihadistes opèrent.
Les militaires tués n'ont pas été identifiés mais des informations de presse avancent qu'il s'agit de "bérets verts", des membres des forces spéciales de l'armée américaineenvoyés au Niger pour former l'armée locale.
"Les forces américaines sont au Niger pour entraîner et aider à la sécurité des forces armées nigériennes, dans leurs efforts pour lutter contre les groupes extrémistes violents dans la région", a précisé Africom dans son communiqué.
Les auteurs des tirs restent pour le moment inconnus. L'opération américano-nigérienne n'avait pas d'objectif ni de cible particulière.
L'armée américaine et le Sahel
Donald Trump a été informé des opérations au Niger par le secrétaire général de la Maison blanche, John Kelly, a annoncé une porte-parole.
Namatta Abubacar, un responsable local de la région de Tillabéri, a confirmé qu'au moins cinq soldats nigériens avaient été tués.
L'armée américaine dispose de centaines d'hommes déployés dans la région du Sahel, notamment dans une base aérienne à Agadez, dans le nord du Niger.
Les forces américaines jouent notamment un rôle de conseil et d'entraînement auprès des forces nigériennes, en particulier en matière de renseignement et de surveillance.
Des membres des forces françaises sont présents au Niger dans le cadre de l'opération Barkhane.
Soutenues par des soldats occidentaux, les forces armées des pays du Sahel ont récemment intensifié leurs efforts pour contrer les groupes djihadistes occupant la région désertique.
Une nouvelle faction djihadiste, qui clame le nom d'État islamique dans le Grand Sahara, a revendiqué certaines des attaques dans la région.
Le Niger reste très préoccupé par la situation chez son voisin mali. "Le Mali est notre plus grande inquiétude", confiait à VOA Afrique en avril dernier Mohamed Bazoum, ministre nigérien de l'Intérieur.
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"Le problème c’est qu’il n’y a pas qu’a la frontière malienne qu’il y a des défis. La situation dans le centre du Mali, jusqu’à Mopti, s’est fortement dégradée. C’est une zone où il n’y a pas la Minusma. Cette dernière n’a pas été un modèle d’efficacité car c’est une opération de maintien de la paix or nous ne sommes plus au Mali en situation de paix, malgré l’accord d’Alger. La zone entre Menaka et notre frontière est truffée de terroristes qui ont quelques sanctuaires et qui agissent contre nous. Plus au sud, à la frontière du Burkina aussi, il y a des terroristes. C’est cette dynamique négative qui est la réalité aujourd’hui", confiait Mohamed Bazoum.