"Je suis convaincu que la mise en oeuvre de cette force qui sera déployée sur les trois fuseaux sera une bonne réponse aux questions sécuritaires" au Sahel, a souligné M. Le Drian qui a visité à Niamey le poste de commandement de la force que sont en train de mettre sur pied les Tchad, Niger, Mali, Burkina Faso et Mauritanie.
"J'ai pu constater que ça se mettait en oeuvre", s'est félicité M. Le Drian, qui a assuré lors d'une conférence de presse que le plan stratégique de la force sera "validé" par le Conseil de sécurité de l'ONU le 30 novembre prochain.
Le G5 est "une réponse nouvelle" dans le cadre de "la prise en compte par les Africains de leur propre sécurité" et aura "le soutien de la France", a poursuivi le ministre qui a cependant estimé que le succès de cette force "suppose une grande détermination, un bon suivi".
Arrivé mardi matin dans la capitale nigérienne, M. Le Drian s'est entretenu pendant près d'une heure avec le président Mahamadou Issoufou. Il a eu une séance de travail avec des ministres et visité une école primaire à Niamey.sé
Les dirigeants des pays du G5 Sahel, aiguillonnés par le président français Emmanuel Macron, ont acté le 2 juillet à Bamako la constitution de cette force antijihadiste conjointe et débloqué des fonds pour commencer son déploiement en septembre-octobre.
A terme, la force G5 Sahel doit comprendre 5.000 hommes et aura, à la différence des Casques bleus de la Minusma, la possibilité de s'affranchir des frontières lors d'opérations antijihadistes.
Son financement est loin d'être bouclé: seuls 108 millions d'euros ont été promis, sur les 423 millions jugés nécessaires par les pays membres.
Une conférence internationale de planification des contributions est prévue le 16 décembre 2017 à Bruxelles.
La Mauritanie, un des Etats membres, a appelé lundi les bailleurs à appuyer financièrement le G5 Sahel.
"Je saisis cette occasion pour exhorter nos partenaires bilatéraux et multilatéraux à apporter leur appui à la force conjointe du G5 Sahel lors de la conférence des donateurs", a déclaré à Nouakchott la ministre déléguée chargée du Maghreb arabe, Khadijetou Mbareck Fall.
Avec AFP