Le dernier cas de polio a été recensé le 24 juillet 2014 à Sumaila, dans l'Etat de Kano, dans le nord du Nigeria, au terme d'efforts conjugués des autorités, des personnels de santé, des chefs traditionnels et religieux, de la société civile et des partenaires internationaux.
Si aucun nouveau cas n'est recensé d'ici juillet 2017, l'OMS pourra certifier le Nigeria exempt de cette maladie hautement contagieuse, incurable, invalidante et parfois mortelle.
"Ce gouvernement reste fermement engagé" à obtenir cette certification, "en continuant à soutenir par tous les moyens la vaccination et la relance de notre système de santé", a déclaré le président Buhari dans un communiqué.
"Nous sommes conscients de l'importance des partenariats internationaux pour parvenir à éradiquer la polio dans le monde et le Nigeria continuera à honorer ses engagements pour s'assurer que cette maladie disparaisse", a-t-il ajouté, rappelant avoir débloqué cette année un budget de 12,6 milliards de nairas (41,3 millions USD) pour financer des campagnes de prévention et de vaccination contre la polio, la rougeole ou encore la fièvre jaune.
Au Nigeria, les campagnes de vaccination sont compliquées par la présence du groupe islamiste Boko Haram dans le nord-est du pays, base arrière de l'insurrection qui a fait au moins 20.000 morts en sept ans.
Les efforts pour vacciner les plus jeunes se sont également heurtés à des réticences ces dernières années au Nigeria après que des prêcheurs musulmans et des médecins eurent propagé la rumeur selon laquelle le vaccin faisait partie d'un complot occidental visant à dépeupler l'Afrique.
Des thèses similaires circulent également en Afghanistan et au Pakistan où cette maladie, qui provoque souvent une paralysie des membres inférieurs et peut entraîner la mort, est encore endémique.
Sur le continent africain, le dernier cas connu de polio a été enregistré en Somalie le 11 août 2014.
Avec AFP