Une des huit roquettes tirées est tombée sur une rue d'un quartier périphérique de la ville frontalière de Kilis, y tuant une femme de 57 ans et un garçon de 4 ans et faisant deux autre blessés, selon un nouveau bilan cité par l'agence de presse Dogan.
Un précédent bilan émanant du maire de la ville Hasan Kara faisait état d'un mort et de deux blessés.
Le point de départ des tirs a été localisé dans une zone tenue par l'EI, selon des sources militaires citées par Dogan. Conformément à ses règles d'engagement, l'artillerie turque a ouvert le feu sur le secteur en représailles.
L'EI n'est pas concerné par la trêve entrée en vigueur le 27 février entre le régime de Damas, son allié russe et les groupes rebelles.
Des tirs partis de la Syrie en guerre ont déjà touché des localités frontalières turques depuis le début du conflit en avril 2011, faisant à plusieurs reprises des victimes.
Le 18 janvier dernier, une roquette tirée d'une zone tenue par l'EI avait atteint la cour d'un établissement scolaire de Kilis, y tuant une femme et blessant une écolière.
Ces derniers jours, les canons turcs ont par ailleurs visé à plusieurs reprises des positions tenues par les jihadistes.
Avant l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, l'artillerie turque a aussi régulièrement bombardé en février les positions des milices kurdes syriennes près de la frontière turque, en riposte, selon Ankara, à des tirs. Elle a depuis arrêté de le faire.
La Turquie considère le PYD (Parti de l'union démocratique, principale formation kurde en Syrie) et son bras armé les YPG (Unités de protection du peuple) comme des groupes "terroristes" car très proches du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui mène la rébellion sur son sol depuis 1984.
Avec AFP