Deux militaires tués et une vingtaine blessés dans une attaque au Burkina Faso

Des soldats patrouillent sur la route de Gorgadji dans la région du Sahel au Burkina Faso, le 3 mars 2019.

Au moins deux soldats burkinabè ont été tués et une vingtaine blessés lundi, lors d'une attaque dans le nord-ouest du Burkina Faso, près de la frontière avec le Mali, a annoncé l'état-major des armées.

"Ce lundi, une attaque complexe a visé la base du détachement mixte (soldats et gendarmes) de Toeni. En plus des tirs indirects sur le camp, deux véhicules piégés ont tenté de s’infiltrer dans le dispositif mis en place par le détachement", indique l'armée dans un communiqué.

Les militaires "ont promptement réagi en neutralisant les deux véhicules qui ont explosé à l’entrée de la base", ajoute-t-elle.

Le bilan est d'une d'"une vingtaine de militaires et gendarmes blessés, dont deux ont succombé à leurs blessures", selon l'armée qui précise que le souffle des explosions a également causé des dégâts matériels.

"Côté ennemi, au moins 20 terroristes ont été neutralisés, en plus des deux conducteurs des véhicules piégés", affirme le communiqué, en indiquant qu'une contre-offensive "a immédiatement été déclenchée contre les assaillants qui tentaient de se replier en direction de la frontière avec le Mali".

Le Burkina Faso est depuis 2015 pris dans une spirale de violences attribuées à des mouvements jihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l'organisation Etat islamique, lesquelles ont fait plus de 2.000 morts et contraint au moins 1,5 million de personnes à fuir leurs foyers.

Plusieurs attaques récentes particulièrement meurtrières avaient amplifié l'exaspération de la population contre le régime du président Roch Marc Christian Kaboré, finalement renversé par un coup d'Etat le 24 janvier.

Début février, le chef de la junte qui a pris le pouvoir, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a ordonné la création d’un centre national de commandement des opérations militaires, le premier au Burkina Faso.