Deux morts dans des violences interethniques en RDC

Un combattant de la Force de résistance patriotique de l'Ituri (FRPI) debout à côté d’un véhicule de la Monusco, près de Tchei, Ituri, 28 juillet 2006.

Deux personnes ont été tuées dimanche dans des violences interethniques dans le nord-est de la République démocratique du Congo.

Dimanche, "deux personnes sont mortes, un militaire et une femme ont succombé dans les violences communautaires" entre Hema et Lendu, deux tribus de l'Ituri, a déclaré à l'AFP Pacifique Keta, vice-gouverneur de cette province.

Selon M. Keta, qui a tenu une réunion avec les responsables des deux communautés, "des conflits de terre seraient à la base" de ce différend.

"Le militaire tué a été attaqué dans sa maison par des jeunes Lendu qui le soupçonnaient d'être de connivence avec les Hema", selon le capitaine Carlos Kalombo, porte-parole de l'armée en Ituri.

"Le village Chunga, a été attaqué dimanche par des jeunes Lendu. Ils ont égorgé une personne et blessé grièvement deux autres", a déclaré à l'AFP Pilo Mulindro, un notable de la communauté Hema.

"Plusieurs cases ont également été incendiées", a-t-il ajouté, indiquant que la tension était perceptible lundi.

"Effectivement, il y a eu mort d'hommes et incendie de maisons. De notre coté, il n'y a pas eu de mort mais nous avons enregistré plus de 80 maisons incendiées", a affirmé à l'AFP Claude Mateso, chef de la communauté Lendu.

"Nous avons tenu un meeting populaire qui a réuni plus de 3.000 personnes (...), nous avons invité la population au calme" et à une "cohabitation pacifique", a-t-il dit.

Le village Chunga est situé à plus de 135 km au Nord de Bunia, capitale de l'Ituri où les affrontements entre Lendu et Hema entre 2002 et 2003 avaient fait 60.000 morts, selon les ONG.

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A cette époque, les communautés Hema et Lendu avaient chacune une branche armée ou des miliciens en Ituri. Les combats entre les deux groupes étaient principalement pour le contrôle de cette région aux nombreuses mines d'or.

Les chefs de guerre impliqués dans ces conflits sont jugés et/ou ont été condamnés par la Cour pénale internationale notamment.

Depuis plus de 20 ans, l'Est de la RDC est englué dans des guerres dont le nerf est le contrôle des ressources minières.

Avec AFP