Trois autres personnes ont été blessées et évacuées vers l'hôpital de Mora, chef-lieu de l'un des départements de l'Extrême-Nord, région voisine du Nigeria, et "ne sont plus en danger" a précisé à l'AFP un responsable administratif ayant requis l'anonymat.
Selon lui, l'attribution de l'attaque à Boko Haram "ne fait pas de doute": "Les assaillants ont envahi les lieux en criant +Allah Akbar+ et en tirant des coups de feu en l'air, ce qui a poussé les gens à se sauver dans la montagne voisine où ils sont d'ordinaire réfugiés", a-t-il raconté en se basant sur le récit des villageois.
Dans les régions du nord du Cameroun, les attaques sur les villages "visent habituellement à trouver du bétail", ce qui était le cas de l'attaque de mercredi soir, a expliqué à l'AFP une source militaire qui a confirmé le bilan.
Face à ce type d'attaques répétées, les habitants ont pris l'habitude de se cacher dans les montagnes environnantes, selon un ancien habitant de la région, qui estime: "Là, les habitants ont dû être pris par surprise".
Bien qu'affaibli, le groupe Boko Haram reste très actif dans l'Extrême-Nord du Cameroun.
En dix ans, l'insurrection djihadiste de Boko Haram et sa répression ont fait 35.000 morts et environ deux millions de déplacés. Débutée dans le Nord-Est du Nigeria, le conflit s'est étendu au Niger, au Tchad ainsi qu'au Cameroun.