Deux femmes kamikazes tuées dans le nord-est du Nigeria

Une femme kamikaze s'est faite exploser sans faire de victimes et une autre a été tuée par l'armée près de Maiduguri, où un double attentat-suicide dans une mosquée a causé la mort de 25 fidèles il y a une semaine.

Les deux femmes ont été repérées dans le quartier de Molai vers 1 heure du matin, par ces volontaires civils qui aident les militaires dans la lutte contre le groupe islamiste armé Boko Haram, a déclaré à l'AFP un de ses membres, Babakura Kolo.

"Quand les miliciens ont braqué leurs lampes torches sur elles et leur ont demandé de décliner leur identité, une des deux femmes a déclenché ses explosifs tandis que l'autre a pris la fuite pour se cacher dans un bâtiment abandonné", a-t-il raconté.

Des soldats ont accouru au moment de l'explosion avant de partir à la recherche de de la deuxième kamikaze avec des miliciens.

Quand ils l'ont trouvée, les militaires "ont tiré et l'ont tuée parce qu'elle voulait se faire exploser", a ajouté M. Kolo, dont les propos ont été confirmés par un autre membre des milices civiles, Musa Ari.

Molai, situé à 6 km du centre de Maiduguri, a été la cible d'attaques répétées de Boko Haram.

Le 16 mars deux femmes déguisées en hommes se sont fait exploser dans une mosquée de ce quartier pendant la prière du matin, tuant 25 personnes et en blessant au moins 32 autres.

Boko Haram, qui a fait allégeance à l'Etat islamique (EI), mène depuis six ans de violentes opérations et tente d'établir un califat islamique dans le nord du Nigeria, majoritairement musulman. Le groupe a multiplié de nombreux attentats-suicides utilisant des femmes et filles.

L'insurrection dans le nord-est du Nigeria a fait au moins 17.000 morts depuis 2009. Les violences ont fait fuir 2,6 millions de Nigérians de leurs foyers.

Avec AFP