Selon ce rapport, environ 20.000 personnes auraient été tuées dans l'insurrection de Boko Haram dans l'État de Borno (nord-est du Nigeria).
Dans le document, la Banque mondiale chiffre à 5,9 milliards de dollars le coût des destructions.
Le rapport fait partie d'une "évaluation de la reconstruction et de la pacification post-insurrection", un programme d'intervention impliquant la Banque mondiale, l'Union européenne et les Nations unies avec six États du nord-est du pays.
Les évaluations menées sur le terrain dans chacun des six États ont porté sur l'éducation, l'eau, l'assainissement, le logement, les bâtiments publics, l'énergie, l'environnement, les transports, l'économie et le commerce.
Rien que dans l'État de Borno, des sources ayant eu connaissance du rapport ont déclaré lundi à l'AFP que 20.000 citoyens pourraient avoir été tués, un chiffre plus élevé que les précédentes estimations.
De plus, la majorité des 2 millions de déplacés internes viennent de cet Etat, fief de Boko Haram et particulièrement touché par les attaques et attentats.
Dans les 27 districts de l'État, les combats ont détruit ou endommagé près de 30% des habitations, 5.335 salles de classe et bâtiments dans 552 établissements scolaires, 1.205 bâtiments administratifs, 76 postes de police, 35 stations d'électricité, 14 prisons, 201 centres de santé et 1.630 points d'eau.
Le gouvernement a aussi estimé que les pâturages, les bassins fluviaux et les lacs ont été empoisonnés dans 16 districts et que 470.000 têtes de bétails avaient été tuées ou volées.
Une source proche du gouvernement local a précisé que le rapport n'avait pas encore été validé et qu'une décision était attendue sous peu en matière de financement.
Mais étant donné l'ampleur des dégâts -- plus de 1.900 milliards de naira, soit 5,9 milliards de dollars -- conjuguée à l'économie en berne du Nigeria à cause de la chute des cours du pétrole, trouver les fonds nécessaires provenant de l'étranger pourrait s'avérer problématique, a souligné cette source.
La Banque mondiale au Nigeria s'est refusée à tout commentaire.
Avec AFP