À Cotonou, de nombreuses femmes sont propriétaires de parcelles achetées à la sueur de leur front, et parfois héritées de leurs parents.
À quelques kilomètres de Cotonou, le code foncier et le code des personnes et de la famille ne suffisent pas à guarantir à la femme son droit de disposer de la terre qui lui revient.
Dans le combat pour l'accès des femmes au foncier, l'on retrouve en première ligne le réseau Wildaf Bénin et la fondation Konrad Adenauer, qui organisent régulièrement des séances de sensibilisation sur la nécessité de bannir les injustices faites aux femmes, dont le faible accès au foncier.
Firmin Kouthon, préfet de l'un des départements dans lesquels le phénomène reste entier, explique que "selon le droit coutumier, la femme même si c'est un héritage, n'a pas le droit de disposer de la terre".
Le revendiquer serait impensable pour certains chefs traditionnels ou de collectivités.
L'intensification des séances de sensibilisation et l'application de la loi restent l'arme, à savoir manipuler, pour permettre aux femmes, qu'elles soient rurales et non instruites ou citadines et instruites, l'accès au foncier, afin de réduire les inégalités.
Ginette Fleure Adandé, correspondante à Cotonou