Ryad rejette tout lien avec l'attaque en Iran

Le roi saoudien Salman ben Abdoulaziz salue les officiers militaires avant sa rencontre avec l'émir du Koweït à l’occasion de leur arrivée au 136e sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG) dans la capitale saoudienne, le 9 décembre 2015.

L'Arabie saoudite rejette totalement les accusations "lamentables" de Téhéran selon lesquelles le royaume est impliqué dans l'attaque contre un défilé militaire wce week-end en Iran, qui a fait 24 morts.

Plusieurs coupables, dont l'Arabie saoudite, avaient été désignés par des dirigeants iraniens après l'attentat perpétré samedi par un commando à Ahvaz, dans le sud-ouest de l'Iran.

"Le royaume rejette complètement les accusations fausses (et) lamentables d'officiels iraniens quant à un soutien du royaume aux incidents qui se sont déroulés en Iran", a indiqué SPA, citant un responsable du ministère saoudien des Affaires étrangères.

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Sans nommer un groupe précis, le Guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamanei, avait déclaré lundi que l'attentat était "l'oeuvre de ces mêmes individus qui, chaque fois qu'ils sont en difficulté en Syrie et en Irak, sont secourus par les Américains, et qui sont financés par les Saoudiens et les Émirats arabes" unis.

Les Emirats arabes unis avaient déjà nié dimanche tout lien avec l'attentat, accusant Téhéran de mener "une campagne" contre Abou Dhabi.

Juste après l'attentat, un responsable des Gardiens de la Révolution, l'armée d'élite iranienne, avait accusé les membres du commando d'Ahvaz d'être "nourris par l'Arabie saoudite".

Dans un communiqué diffusé mardi avant la réaction saoudienne, le ministère iranien des Renseignements a indiqué que les membres du commando ayant fait feu samedi avaient été identifiés, et qu'ils étaient affiliés "à des groupes séparatistes takfiris soutenus par des pays arabes réactionnaires", en référence à des groupes jihadistes ou islamistes radicaux sunnites.

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Le groupe jihadiste Etat islamique (EI), ainsi qu'un autre groupe, a revendiqué l'attentat.

Téhéran entretient des relations conflictuelles avec plusieurs monarchies arabes du Golfe alliées des États-Unis, notamment l'Arabie saoudite, son grand rival régional avec qui les relations diplomatiques sont rompues depuis janvier 2016.

(Avec AFP)