Discussions à huis clos mercredi à Astana sur la Syrie

Des rebelles passent des bâtiments en ruine à al-Rai town, au nord d'Alep, Syrie, le 2 octobre 2016.

La rencontre mercredi à Astana sur la Syrie parrainée par l'Iran, la Turquie et la Russie, se tiendra à huis clos, a déclaré mardi le ministère kazakh des Affaires étrangères, mais sans la présence a priori des rebelles syriens.

Organisée en amont de nouvelles discussions politiques à Genève le 23 février, cette réunion devrait avoir au menu le respect du cessez-le-feu et des mesures de "stabilisation" de la situation dans certaines régions de Syrie.

Elle se tiendra à huis clos, a précisé le ministère kazakh dans un communiqué.

Des représentants du gouvernement et des groupes rebelles ont été conviés aux pourparlers d'Astana, qui débuteront à 07H00 GMT mercredi.

La délégation du régime de Damas conduite par l'ambassadeur syrien à l'ONU Bachar al-Jaafari était déjà mardi dans la capitale du Kazakhstan, mais au moins trois groupes rebelles ayant participé à la première réunion d'Astana ont indiqué à l'AFP ne pas avoir reçu d'invitation.

Plusieurs des représentants de la rébellion doutaient pouvoir s'y rendre.

Le bureau de l'émissaire de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura a de son côté annoncé l'envoi d'une "équipe technique". Invitée comme observateur, la Jordanie envoie une "délégation de haut niveau" tandis que Washington n'a pas encore pris de décision.

La délégation d'experts russes à Astana sera menée par Alexandre Lavrentiev, envoyé spécial du président Vladimir Poutine pour la Syrie, a indiqué à l'AFP la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.

L'Iran sera représenté par son vice-ministre des Affaires étrangères Hossein Jaberi Ansari. Et la Turquie n'a pas annoncé officiellement la composition de sa délégation.

Ces discussions dans la capitale du Kazakhstan suivent un premier round de négociations le mois dernier qui s'était achevé sans avancée politique majeure pour résoudre un conflit qui a fait plus de 310.000 morts depuis son commencement, fin 2011.

Des représentants du régime syrien et de groupes rebelles combattant sur le terrain avaient négocié, les rebelles refusant toutefois de s'asseoir à la même table que les émissaires de Bachar al-Assad.

L'Iran, la Russie et la Turquie étaient toutefois convenus de la création d'un mécanisme de mise en oeuvre et de surveillance du cessez-le-feu. Des experts des trois pays s'étaient ensuite réunis le 6 février pour évoquer les aspects techniques de leur accord.

Avec AFP