Dix membres présumés de Boko Haram condamnés à mort

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La Cour criminelle de N’Djamena a prononcé leur condamnation vendredi, à l'issue de deux jours de procès.

Les dix condamnés ont été arrêtés après un double attentat-suicide en juin dans N'Djamena.

"Les dix accusés de Boko Haram sont condamnés à mort. Les armes saisies seront mises à la disposition de l'État tchadien, les substances psychotropes seront détruites", précise la cour dans son verdict.

Ouvert mercredi, il s'agissait du premier procès au Tchad de membres présumés de Boko Haram.

Le procès, qui s'est déroulé à huis clos, devait durer une huitaine de jours mais "pour des raisons de sécurité il a été accéléré et délocalisé jeudi dans un endroit tenu secret", selon une source judiciaire.

Avant les attentats commis le 15 juin, l'Assemblée nationale tchadienne devait débattre d'un projet de loi visant à abolir la peine de mort. Mais les nouvelles dispositions contre le terrorisme prévoient la peine capitale pour fait de terrorisme.

"Les personnes poursuivies aujourd'hui sont accusées d'association de malfaiteurs, assassinat, destruction volontaire à l'aide de substances explosives, faux et usage de faux, détention illégale d'armes et de munitions de guerre, détention et consommation de substances psychotropes", avait déclaré en ouverture mercredi le procureur général de la cour d'appel de N'Djamena, Bruno Mahouli Louapambe.

Parmi les 10 condamnés figure Mahamat Mustapha alias Bana Fanaye, un Nigérian présenté par les autorités comme le "cerveau" des attaques du 15 juin : deux attentats-suicides simultanés contre le commissariat central et l'école de police de N'Djamena qui ont fait 38 morts, dont les trois kamikazes, et 101 blessés.

Avec AFP