L'événement s'est déroulé vers 4 heures du matin (3 heures GMT) sur le marché à bétail du quartier de Mgbosimiri.
"Dès que j'ai eu vent de l'incident, j'ai couru sur le marché où j'ai compté au moins 10 corps, y compris un mari et une femme", a déclaré à l'AFP un habitant du quartier, Arutere Utuama. "Beaucoup d'autres ont subi des blessures à différents degrés de gravité".
La plupart des victimes étaient des femmes commerçantes, selon une vendeuse du marché, Agnès Tarila.
La police de l'Etat de Rivers, dont Port Harcourt est la capitale, a confirmé les tirs mais a refusé de confirmer le nombre de victimes.
"Le motif de la tuerie n'est pas encore clair, mais parmi ceux qui ont été tués certains n'étaient peut-être pas visés par les hommes armés", a déclaré le porte-parole de la police, Nnamdi Omoni.
L'Etat de Rivers est souvent le théâtre de crimes violents, notamment d'affrontements entre bandes armées rivales et d'enlèvements contre rançon.
La région est également un foyer de tensions liées à la politique nigériane, étant particulièrement convoitée pour le contrôle de l'industrie pétrolière.
Le mois dernier, des hommes armés avaient déjà tué quatre personnes sur un marché et dans une mosquée à Asaba, dans l'Etat voisin du Delta.
La police avait alors affirmé que les assaillants étaient des membres présumés du Mouvement pour les peuples indigènes du Biafra (IPOB), qui réclame la création d'un Etat indépendant dans le Sud-Est, à majorité igbo.
Les vélléités sécessionnistes de l'IPOB ont réveillé des tensions intercommunautaires latentes dans plusieurs villes du pays, où des affrontements ont eu lieu ces dernières semaines.
Le Nigeria est composé de centaines de groupes ethniques et de langues, mais reste largement divisé entre un Nord majoritairement musulman et un Sud principalement chrétien.
Le marché d'Asaba est principalement occupé par les Haoussa du Nord.
Avec AFP