Le scrutin a été "libre et suffisamment transparent pour être considéré comme le reflet crédible de la volonté du peuple djiboutien", a déclaré le président de la mission, l'ancien Premier ministre du Mali Soumana Sako, au cours d'une conférence de presse à Djibouti.
Les observateurs de l'UA, qui ont pu visiter 124 des 456 bureaux de vote, ont toutefois noté des irrégularités.
Dans un quart des bureaux visités, "le procès-verbal (de dépouillement) n'a pas toujours été rédigé, ni signé par les membres du bureau de vote et les délégués des partis", a souligné M. Sako.
De plus, "les procès verbaux n'ont pas été affichés publiquement sur la porte du bureau", a-t-il ajouté.
La mission d'observation a également relevé que la vérification de l'index des électeurs, trempé dans une encre indélébile pour s'assurer qu'ils ne votent qu'une fois, n'avait pas été systématique. De même, les urnes ont été fermées à l'aide de simples cadenas au lieu d'être dûment scellées et des assesseurs ont été vus arborant des tee-shirts à l'effigie du président Guelleh à l'intérieur des bureaux de vote.
Enfin, les observateurs de l'UA ont constaté l'absence des délégués de candidats de l'opposition dans certains bureaux de vote, mais, ont-ils ajouté, rien n'indique "que cette absence est due à une manoeuvre des autorités".
Le président Ismaël Omar Guelleh a été réélu vendredi pour un quatrième mandat de cinq ans avec 86,68% des voix. Le premier candidat de l'opposition, Omar Elmi Khaireh (USN) arrive loin derrière avec 7,3%.
M. Khaireh s'était inquiété de l'absence de procès-verbaux de dépouillement et des limites d'une mission d'observation telle que celle de l'Union africaine.
"Sans accès aux procès-verbaux, que peuvent-ils dire sinon que le scrutin s'est déroulé dans le calme? Or, le calme n'est pas la transparence", avait-il déclaré à samedi à l'AFP à Djibouti.
AFP