Au moins sept civils ont été tués et 23 blessés lundi à Djibouti dans des affrontements avec la police, qui compte aussi 50 blessés dans ses rangs, a déclaré mardi le ministre djiboutien des Affaires étrangères Mahamoud Ali Youssouf.
"Les autorités médicales ont recensé sept personnes tuées", six hommes à coups de machette, et une jeune fille par balle, a déclaré M. Youssouf par téléphone depuis Djibouti.
"Vingt-trois civils ont été blessés, dont neuf sont encore hospitalisés", a-t-il ajouté.
"Cinquante policiers ont été blessés et hospitalisés (...) Huit le sont encore, dont deux pour des blessures par balles", a-t-il également précisé.
Ces affrontements ont eu lieu à l'aube lundi dans la localité de Buldhoqo, près de Balbala, en périphérie de la capitale Djibouti-Ville, où se tenait une cérémonie traditionnelle selon l'opposition.
Les violences ont débuté quand les policiers ont voulu déplacer cette foule vers un lieu mieux adapté, selon M. Youssouf.
"Il y avait des centaines de personnes rassemblées là, armées de couteaux ou de machettes, et deux d'entre elles avaient des kalachnikovs", a affirmé le ministre.
"Quand les renforts de la police et l'armée sont arrivés, les gens ont refusé de bouger et les violences ont commencé", a-t-il souligné. "Une enquête est menée pour savoir comment cet incident a pu se produire."
L'Union pour le salut national (USN), une coalition de sept partis djiboutiens d'opposition, avait auparavant assuré dans un communiqué que la police avait "abattu 19 civils". Joint par VOA Afrique, le Délégué aux Relations Extéries de l'USN, Me Djama Amareh Meidal parle de "carnage"
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Mais M. Youssouf a réfuté le bilan de l'opposition, qu'il a accusé d'exagérer la gravité des violences.
L'USN avait affirmé ensuite avoir tenu une réunion pour discuter de la situation, au cours de laquelle la police aurait tiré à balles réelles et lancé des lacrymogènes, faisant plusieurs "blessés graves" parmi ses membres, dont son président Ahmed Youssouf Houmed.
Avec AFP