Donald Trump persiste et signe sur le mur à la frontière mexicaine

Des enfants jouent près du mur entre le Mexique et les Etats-Unis, le 29 mars 2017.

"Le mur, c'est le mur et il n'a jamais changé ou évolué depuis le jour où je l'ai conçu". D'une formule à l'emporte-pièce, Donald Trump a voulu remettre jeudi les pendules à l'heure sur son projet emblématique mais à la peine.

Les tweets matinaux du président semblent être une réponse directe au secrétaire général de la Maison Blanche, John Kelly qui, selon le New York Times, aurait déclaré à un groupe d'élus hispaniques que le candidat Trump "n'était pas pleinement informé" lorsqu'il a promis de construire le mur pour protéger les Etats-Unis de l'immigration clandestine.

M. Kelly, lui-même un dur sur les questions d'immigration, aurait aussi affirmé avoir convaincu le président que la construction du mur n'était pas indispensable et que l'opinion de M. Trump avait évolué sur le sujet.

Le président a contre-attaqué en affirmant non seulement que le mur se fera --reconnaissant seulement qu'il ne courra pas le long de toute la longueur de la frontière-- mais en réitérant une promesse qui était devenue l'un des cris de ralliement de ses partisans pendant la campagne: c'est le Mexique qui va payer.

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"Le mur sera payé directement ou indirectement par le Mexique, directement ou indirectement, ou par des remboursements à long terme par le Mexique", a promis le président une nouvelle fois, même si le gouvernement mexicain a toujours affirmé que c'était hors de question.

M. Trump, malgré une majorité à la Chambre des représentants et au Sénat, a du mal à faire financer son projet de mur qui, selon un troisième tweet consacré au sujet jeudi matin, "doit permettre de stopper le flux massif de drogue venu du Mexique, désormais classé comme le pays le plus dangereux du monde".

La Maison Blanche et les deux chambres sont engagées dans une difficile négociation avec les démocrates pour faire passer un budget et éviter que le gouvernement fédéral ne ferme à la fin de cette semaine. Les sujets liés à l'immigration sont une des pierres d'achoppement qui pour l'heure ont empêché d'arriver à un accord.

"Pas de mur, pas d'accord", a clamé le président sur Twitter.

Avec AFP