Les autorités congolaises ont procédé à l’arrestation de plusieurs manifestants mardi, dans la ville de Goma (capitale de la province du Nord-Kivu, dans l’Est de la RDC), après avoir mis fin à une protestation contre la réélection du président Joseph Kabila. Les autorités locales disent ne pas vouloir de manifestations de l’opposition, pour des raisons de sécurité.
Tout semblait normal mardi après-midi à Goma. Boutiques et magasins fonctionnaient. Toutefois, sur l’une des places de cette capitale provinciale, des dizaines de policiers anti-émeutes et des soldats ont monté la garde des heures après avoir empêché la tenue d’une manifestation planifiée par l’opposition, pour dénoncer les résultats du scrutin du 28 novembre.
Selon les organisateurs, entre 50 et 100 personnes s’étaient rassemblées pour préparer leurs affiches quand elles ont été encerclées par les forces de l’ordre.
Alidor Mbuyamba, qui dirige la Ligue de jeunesse régionale de l’UDPS (le parti d’Etienne Tshisekedi), a déclaré à la presse que la police a fait usage de gaz lacrymogène et de « tactiques d’intimidation » afin de disperser la foule et empêcher le début de la manifestation. Le maire de Goma, Jean Busanga, dément l’information et soutient que les autorités sont intervenues seulement parce que les organisateurs avaient soumis en retard leur demande d’autorisation pour cette manifestation.
L’opposition congolaise rejette la victoire de Joseph Kabila qui, selon la CENI, aurait recueilli près de 49% des voix. Le candidat Etienne Tshisekedi, crédité d’environ 32%, s’est auto-proclamé Président de la RDC.