RDC : le camp de Tshisekedi accuse les forces de sécurité d'avoir tué trois de ses partisans à Kinshasa

La police anti-émeute dans les rues de Kinshasa

Pour le moment, les victimes n’ont pas été identifiées, a dit Valentin Mubake, ajoutant que « M. Kabila a décidé de terroriser la population kinoise, en tout pas seulement kinoise, mais du Congo tout entier. »

Alors que les résultats provisoires de l’élection présidentielle du 28 novembre en RDC sont attendus aujourd’hui, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) accuse les forces de sécurité d’avoir tué trois partisans d'Etienne Tshisekedi et blessé au moins quatre autres.

Selon Valentin Mubake, conseiller politique du leader de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, l’incident a eu lieu près du siège du parti et de la résidence de M. Tshisekedi. « Aujourd’hui, vers 14H, un colonel de la police au nom de Polydor Kasongo est venu avec trois Jeeps de militaires habillés en policiers ; ils ont tiré à bout portant sur les militants de l’UDPS qui, généralement, sont aux alentours de la permanence de l’UDPS et de la maison de Tshisekedi ; ils ont tué trois de ces militants et ils ont emporté les corps », a déclaré M. Mubake.

Des agents électoraux à l'oeuvre le 29 novembre 2011

Pour le moment, les victimes n’ont pas été identifiées, a dit Valentin Mubake, ajoutant que « M. Kabila a décidé de terroriser la population kinoise, en tout pas seulement kinoise, mais du Congo tout entier. » Le conseiller politique de Tshisekedi affirme, en outre, avoir reçu des informations de Beni selon lesquelles, « à Lubero, un certain colonel Sherushago (…) a pris tous les témoins de l’opposition qui étaient dans la salle de compilation, à Lubero, et il les a mis au cachot. »

En ce qui concerne les résultats de la présidentielle, Valentin Mubake se veut clair. « Nous ne nous ne nous faisons pas d’illusion, M. Kabila sait qu’il a perdu les élections ; il a tenté de frauder dans les urnes », a-t-il déclaré. M. Kabila ne pourra pas se maintenir au pouvoir, a-t-il assuré.