RDC : arrestation d’un des responsables présumés des viols collectifs

Femmes congolaises

Un chef d'une milice, accusé d'avoir dirigé l'attaque contre des villages où plus de 300 personnes ont été violées fin juillet-début août, a été appréhendé.

Le lieutenant-colonel Sadoke Kikonda Mayele, chef d'état-major du groupe de miliciens maï-maï Cheka, a été arrêté mardi lors d'une opération militaire de la Monusco, "en collaboration" avec la justice militaire congolaise.

Le lieutenant-colonel Mayele est actuellement entre les mains de la justice militaire à Goma après avoir été appréhendé dans le territoire de Walikale, au Nord-Kivu.

C’est là qu’il est soupçonné d’avoir été l’un des commanditaires des viols collectifs perpétrés entre le 30 juillet et le 2 août : plus de 300 civils, dont 235 femmes, 13 hommes, 52 jeunes filles et trois jeunes garçons ont été violés pendant ces quatre jours, selon un rapport préliminaire de l’ONU.

Dans une interview accordée à la Voix de l'Amérique en septembre dernier, le commandant maï-maï Ntabo Cheka avait déclaré que Mayele avait agi de son propre chef et qu’il s’apprêtait à le livrer à la justice militaire.

Cette arrestation a aussi été saluée par l’émissaire de l’ONU pour les violences sexuelles, Margot Wallström, qui se trouve à Kinshasa après une tournée dans l’Est du pays.

« C'est une victoire pour la justice, particulièrement pour les nombreuses femmes qui ont souffert des viols et d'autres formes de violences sexuelles », a-t-elle déclaré dans un communiqué.