A l'ouverture d'une réunion du Conseil de sécurité sur ce dossier, la deuxième du genre, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Zeid Ra'ad al Hussein a rappelé "l'ampleur et la gravité extrême" des exactions reprochées par l'ONU à Pyongyang.
"Ces exactions flagrantes continuent (..) et elles n'ont pas été stoppées ni corrigées par le gouvernement", a-t-il ajouté en rappelant qu'entre 80.000 et 120.000 prisonniers politiques croupissent toujours dans des camps selon l'ONU.
Mais il a aussi souligné la nécessité d'un "dialogue "avec le régime communiste pour tenter d'améliorer la situation, estimant que Pyongyang "a fait quelques efforts préliminaires pour s'intégrer dans l'arène internationale".
Le Haut-commissariat a ouvert en juin une antenne à Séoul pour surveiller la situation de l'autre côté de la frontière et Pyongyang a invité le Haut-commissaire à visiter la Corée du Nord, à une date non encore fixée.
Le Conseil a l'autorité pour saisir la CPI de crimes contre l'humanité commis en Corée du Nord et l'Assemblée générale de l'ONU le lui a recommandé à plusieurs reprises.
Mais selon des diplomates à l'ONU, il est certain que la Chine s'y opposerait en usant de son droit de veto.
Cette réunion convoquée par les Etats-Unis, qui président le Conseil en décembre, avait été demandée par neuf pays membres (USA, Grande-Bretagne, France, Chili, Jordanie, Lituanie, Espagne, Nouvelle-Zélande, Malaisie).
La Russie et la Chine, seul soutien international du régime communiste de Pyongyang, ainsi que le Venezuela y étaient opposés, faisant valoir que le Conseil n'est pas l'instance appropriée sur ce sujet.
Pekin a tenté d'empêcher la tenue de la réunion mais sa demande a été rejetée à l'issue d'un vote de procédure.
Cette réunion coïncide symboliquement avec la Journée internationale des droits de l'homme célébrée chaque année le 10 décembre.
Avec AFP