Découverte de 300 nouveaux sites miniers

Les mineurs d'or travaillent sur un site minier dans la ville camerounaise de Betare Oya, le 4 avril 2018.

Au Cameroun, plus de 300 sites miniers ont été découverts dans cinq régions du pays rapporte le gouvernement qui compte présenter ces nouvelles découvertes en septembre prochain aux potentiels investisseurs.

Le Cameroun, nouvelle destination des investisseurs miniers en Afrique ? Cet espoir du gouvernement se fonde sur les résultats des fouilles menées sur 18.000 échantillons de roches en 2014 et 2019.

"Le cuivre, l’or hors de la région de l’Est, l’uranium, le plomb, le zinc, en particulier les terres rares", explique Fuh Calistus Gentry, expert minier et secrétaire d’Etat au ministère des Mines, de l’industrie et du développement technologique.

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300 nouveaux sites miniers découverts

"Après 5 ans d’études avec l’appui de la Banque Mondiale, on a mis en évidence, plus de 300 nouveaux gisements dans 5 régions. D’ici septembre avant la conférence internationale, on aura d’autres résultats qui peuvent même augmenter ces chiffres de nouvelles découvertes à plus de 500", ajoute-t-il.

Jusqu'ici, la région de l’Est, frontalière avec la République centrafricaine est considérée comme la plus riche en ressources minières. D'autres régions pourraient désormais lui faire concurrence.

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Parmi elles, les régions du Nord-Ouest, en zone anglophone, de l’Ouest, du Centre, du Nord, de l’Adamaoua et de l’Extrême Nord, région où les attaques de Boko Haram sont récurrentes dans certains départements.

"La présence de ces minerais et surtout des terres rares place le Cameroun au centre du jeu international", souligne Joseph Lea Ngoula, analyste des risques politiques et géopolitiques en Afrique centrale.

"Cette annonce survient dans un contexte de rivalités commerciales entre la Chine et les Etats-Unis : les Américains ambitionnent de relancer la production locale et de renforcer la coopération avec certains Etats, producteurs de terres rares", poursuit-il.

"Donc le Cameroun peut effectivement devenir une prochaine destination qui permettra de pallier le manque ou le vide laissée par la rupture de la coopération commerciale avec la Chine".

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Le gouvernement camerounais a déjà arrêté la première opération de marketing sur ces 300 nouveaux gisements. Il entend organiser une conférence internationale d’investissement des mines et d’exhibition en septembre prochain à Yaoundé.

Pour Fuh Calistus Gentry, "l’objectif c’est de faire appel à de très grandes sociétés minières dans le monde pour venir exploiter les données qu’on vient d’avoir de la Banque Mondiale".

"Cette fois on veut travailler avec les sociétés qui ont une renommée dans les filières concernées et que le Cameroun devienne un chantier minier".

Selon les experts, le potentiel minier du Cameroun est connu jusqu’ici qu’à hauteur de 40%.