"Notre oncle, Jose Esono Ndong Bidang, est mort ce (samedi) matin, il était détenu à la police depuis le (mardi) 17 juillet", a indiqué à l'AFP un neveu du défunt.
"Il a dit aux policiers qu'il ne se sentait pas bien et qu'il voulait voir un médecin. Il a été conduit dans une clinique privée, où le médecin lui a dit qu'il devait être hospitalisé. Les policiers ont refusé, arguant que le ministre de la Sécurité avait demandé qu'ils repartent avec lui au commissariat", a poursuivi le neveu.
La mort de ce magistrat en détention intervient à la fin d'un "dialogue national" en Guinée équatoriale débuté lundi.
Le leader du parti d'opposition l'Union du centre droit (UCD), Avelino Mocache, avait demandé jeudi au cours de ce "dialogue national" la libération des magistrats actuellement détenus au commissariat central.
L'opposant a dénoncé une détention "arbitraire" de ces hommes de loi, car ils ont été arrêtés à la demande du vice-ministre de la Justice et non pas à la demande d'un juge comme prévu par la loi.
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Ces magistrats sont en garde-à-vue "pour des raisons d'enquête" pour des faits présumés de corruption, a réagi le ministre de la Justice, Salvador Ondo Nkumu.
La durée maximale de la garde-à-vue est de 72 heures en Guinée équatoriale.
La mort de ce magistrat qui exerçait au tribunal de Malabo a suscité de nombreuses réactions et la colère d'hommes de loi sur les réseaux sociaux.
Le "dialogue national" rassemblait des représentants de la société civile, de l'Eglise, de la communauté internationale et certains opposants.
Mais les principaux dirigeants de l'opposition intérieure et en exil ont boycotté cette rencontre, la sixième de ce type depuis l'arrivée au pouvoir de Teodoro Obiang Nguema en 1979.
Avec AFP