Neuf décès avérés par le virus Ebola en RDC

Un membre de la Croix-Rouge devant une zone de quarantaine à l'hôpital de Wangata, à Mbandaka, RDC, le 22 mai 2018.

La dixième épidémie d'Ebola dans le pays touche une zone en "haute insécurité" en raison de la présence de nombreux groupes armés étrangers et locaux. Quatorze personnes, enlevées par un groupe armé présumé, ont été retrouvées mortes mardi au nord-est de Béni.

Deux nouveaux décès parmi les cas confirmés ont été enregistrés dans la région de Beni dans la province du Nord-Kivu.

Au total, un décès a été enregistré dans la ville de Beni, et les 8 autres l'ont été à quelques dizaines de km à Mabalako près de la bourgade de Mangina où l'épidémie s'est déclarée le 1er août.

"Au total, 43 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région, dont 16 confirmés et 27 probables. Et 46 cas suspects sont en cours d'investigation", détaille le ministère dans son bulletin épidémiologique en date de mardi.

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Dans toutes les zones de santé sous surveillance, 966 "contacts" (avec le virus) ont déjà été enregistrés, avait-il indiqué plus tôt.

Des vaccinations ciblées doivent commencer mercredi et "douze équipes de vaccinateurs seront déployées dans les différentes zones touchées", précise le ministère.

La Croix-Rouge a annoncé qu'elle dépêchait une équipe "multidisciplinaire de 19 personnes" à Beni.

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La fin de la précédente épidémie de fièvre hémorragique dans le pays avait été décrétée fin juillet. Elle a fait 33 morts dans le nord-ouest du pays.

Après l'annonce de l'épidémie dans les alentours de Beni au Nord-Kivu, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait averti que les difficultés allaient être maximales pour enrayer la nouvelle épidémie d'Ebola en RDC dans une "zone de guerre" où les humanitaires ne se déplacent pas sans "escorte armée".

Les sources civiles et militaires qui ont fait état de la mort des 14 personnes au nord-est de Béni, ont pointé la responsabilité des rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées.

Avec AFP