En Sierra Leone, plusieurs équipes chargées d’enterrer les victimes du virus à Ebola se sont mises en grève, rapporte ce mercredi la radiotélévision nationale du pays. Elles protestent contre le retard de leurs salaires.
Les fossoyeurs sierra-léonais sont censés recevoir chacun 100 dollars par semaine du gouvernement pour inhumer jusqu’à 35 corps par jour. Mais certains de ces hommes, souvent très mal équipés, affirment n’avoir pas été rémunérés depuis le mois de mai. Les grévistes réclament également une prime de risque parce que, disent-ils, les dépouilles restent contagieuses après le décès des malades. Prime que les autorités leur ont refusée jusqu’à présent.
Sidie Yahya Tunis, un porte-parole du ministère de la Santé, a évoqué une situation « très embarrassante » pour la Sierra Leone et a promis que les salaires seraient versés cette semaine.
Au Liberia voisin, les infirmiers qui traitent les victimes de l’Ebola menacent également d'entrer en grève. Ils exigent un salaire mensuel de 700 dollars. Ils perçoivent pour le moment 400 dollars par mois.
Par ailleurs, un membre du personnel étranger de la Mission des Nations unies au Liberia (MINUL) a contracté le virus Ebola, a indiqué la représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU, Karin Landgren. Il y a une semaine, un employé libérien de l’ONU était décédé, probablement de cette maladie.
Une équipe médicale de la MINUL va immédiatement procéder à une enquête pour retrouver les personnes qui auraient pu entrer en contact avec le malade, a fait savoir Stephane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, à New-York.