Les grévistes exigent, dans un communiqué publié mercredi, que les autorités sierra-léonaises et la communauté internationale créent un centre de traitement spécialisé pour le personnel soignant.
Ils optent pour cette option à défaut de la possibilité d'évacuation à l'étranger et estiment que c’est le seul moyen pour restaurer la confiance et le moral des internes dans la poursuite de la lutte contre Ebola.
La grève a été déclenchée à la suite du décès de trois de leurs collègues en deux jours, la semaine dernière.
Aucune date n’est fixée pour la fin de leur mouvement mais les internes conditionnent la reprise du travail à la satisfaction de leur revendication.
Des discussions sont engagées avec le ministère de la Santé et les représentants.
Lundi, les internes dénonçaient un manque d'équipements hospitaliers ainsi que d'unités de soins intensifs dans le centre médical construit par l'Italie dans l'ouest de la capitale, où certains d'entre eux doivent être affectés.
Les soignants sont particulièrement exposés au virus, qui se transmet par les fluides corporels: ils représentent près de 10 % des cas recensés, et au moins 346 d'entre eux en sont morts, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).