Echauffourées entre des migrants et des habitants de Casablanca

Les migrants subsahariens s'affrontent avec de jeunes Marocains à Casablanca, Maroc, 24 novembre 2017.

De brefs affrontements ont opposé vendredi soir des migrants sud -saharien et des habitants de Casablanca, la capitale économique du Maroc,a constaté un journaliste sur place.

"Les forces de l'ordre sont intervenues pour disperser les jeunes" et "il n'y pas eu des blessés", selon un communiqué des autorités locales.

Les incidents ont éclaté en début de soirée dans le quartier Derb elKebir, près de la gare routière, où vivent quelques centaines de migrants qui se sont installés dans des abris précaires.

"Tout a commencé dans un jardin public, avec une dispute entre des jeunes du quartier et quelques jeunes migrants", a déclaré à l'AFP le patron d'un café voisin Houcine Oubidaaz.

La tension est montée très vite, des jeunes des deux camps ont afflué, avec des courses poursuite, des bagarres, des feux de poubelles, des pneus brûlés et des jets de pierre qui ont endommagé quelques voitures, avant que les forces de l'ordre ne se déploient dans le quartier, a constaté l'AFP sur place.

"Racistes,racistes, Racistes!", scandaient des migrants retranchés sur un terrain protégé par des grilles, tandis que la police incitait les riverains à rentrer chez eux.

"Nous, on les accueille. Qu'est ce qu'ils veulent ? Des appartements ? Nous-même, on se bat avec la vie tous les jours" s'indignait un vieil homme dans la foule de curieux attirés par les incidents.

Des flux de migrants en provenance de l'Afrique sub-saharienne passent par le Maroc dans l'espoir de gagner l'Europe par le détroit de Gibraltar. Beaucoup finissent par s'installer au lieu de franchir la Méditerranée, selon les autorités marocaines.

Le royaume, qui mène une politique active d'intégration, boucle actuellement une opération de régularisation pour quelques 25.000 dossiers de demandes. Une première campagne avait conduit à quelque 23.000 régularisations en 2014, selon des chiffres publiés cette semaine par le Conseil marocain des droits de l'Homme (CNDH),

Avec AFP